J’ai réalisée une bande dessinée en 3 actes sur le cycle annuel de migration d’un goéland montréalais. Cette BD est exposée cet été dans trois parcs de l’arrondissement Mercier à Montréal (parcs Saint-Victor, Clément-Jetté Nord et L.-O.-Taillon), en collaboration avec la Maison de la culture Maisonneuve. L’exposition est en cours jusqu’au 6 septembre 2021. Tous les détails ici.
BD documentaire
Fièvre des séries ou îlots de chaleur?
Avez-vous chaud à cause de cette première canicule estivale ou à cause des victoires qu’enchaîne le Canadien? En rappel, cette BD réalisée pour Unpointcinq sur les îlots de chaleur.
Vous pouvez lire toutes la série L’ABD du climat sur Unpointcinq.
L’Illustre recherche 2021
À nouveau cette année, j’ai eu le plaisir de mettre en bande dessinée les travaux de recherche d’une étudiante-chercheuse à l’Université de Montréal. Cette fois-ci, c’était avec Mélodie Roy, doctorante en psychologie, qui étudie les pratiques parentales adoptées avec les adolescents. Voici le résultat.
(Vous pouvez lire toutes les autres BD de cette éditions 2021 par-ici.)


La grossesse en BD
C’est ma collègue Laura Martinez qui m’a approché au début de la pandémie, alors qu’elle était enceinte jusqu’aux oreilles, pour me proposer une série de BD sur la grossesse. Je n’ai évidemment jamais vécu de grossesses moi-même, mais j’en ai accompagnées. :) Alors, j’ai accepté de relevé le défi, le tout en collaboration avec Naître et Grandir.
Voici la première de deux. Si vous aimez, dites-le à Naître et Grandir. La série se poursuivra peut-être!
Une banque qui a vos intérêts à coeur
Non, il n’est pas question ici d’une institution financière, mais plutôt d’une banque de tissus pour aider la recherche médicale. Voici une nouvelle bande dessinée que j’ai réalisée dans le cadre de ma résidence artistique au sein du Réseau de santé buccodentaire et osseuse (RSBO).
Vous pouvez en apprendre davantage sur les travaux du Pr Abdelhabib Semlali à la Faculté de médecine dentaire de l’Université Laval et sa banque de tissus ici, ici et ici.
L’accès aux soins
Aller chez le dentiste, c’est rarement plaisant. Imaginez si vous étiez en perte d’autonomie ou à mobilité réduite.
Voici une des BD que j’ai préférées dessiner dans le cadre de ma résidence artistique avec le RSBO. J’ai eu le plaisir d’y rencontrer Dr Li qui a décidé créer une «clinique mobile», entre autres pour visiter les CHSLD où se trouve, on le sait encore plus que jamais, des patients très vulnérables qui ont besoin de soins adaptés.
Bonne lecture!
Pour en apprendre davantage…
- Capsules vidéos sur le travail de Dr Kwuong Li;
- Présentation vidéo de l’étudiante à la maîtrise Homa Fathi sur ce projet de recherche;
- La travail de Christophe Bedos
Cultures durables
J’ai eu le plaisir de participer à la série de balados Cultures durables, « une série balado de 5 épisodes dans laquelle on dresse le portrait de porteurs de projets inspirants; des gens qui réfléchissent sur l’écoresponsabilité dans le milieu des arts et de la culture ».
«Comment l’art s’adapte-t-il aux enjeux du développement durable? Découvre comment nos créateurs et penseurs de la relève peuvent réduire l’empreinte environnementale de l’écosystème culturel, de la production à la diffusion, comment ils envisagent changer les mentalités et quelle est leur vision du futur.»
Il s’agit d’une production de LOJIQ, avec Grand public et La Fabrique culturelle. Ici pour tous les épisodes.
Une jambe ou un bras à la carte: l’impression 3D
Cette bande dessinée a été réalisée dans le cadre de ma résidence artistique au sein du Réseau de recherche en santé buccodentaire et osseuse (RSBO). Vous pouvez consultez l’ensemble des BD ici.
Une BD en étapes
On m’approche souvent pour de nouvelles collaborations enthousiasmantes. Mais, souvent, ces nouveaux collaborateurs et collaboratrices sont peu familiers avec le processus créatif d’une illustration ou d’une bande dessinée.
Voici donc un bref aperçu de mon processus créatif et de mes étapes de travail.
1) Définir le message, l’angle et le public cible
Avant même de commencer à dessiner il faut se demander à qui on s’adresse, quel message on veut transmettre et comment on veut le transmettre.
La BD est un formidable médium qui peut nous transporter dans toutes sortes d’univers. Le texte et l’image se complètent de manière bien appuyer le message.
- Toutefois, une page de BD peut rarement transmettre la même quantité d’information qu’une page de texte.
- Pour un format court (une ou quelques pages), il faut donc bien cerner un ou deux messages principaux.
- Il faut aussi être conscient du style de l’artiste, tant pour la dessin que pour la narration. C’est pourquoi il faut bien consulter son portfolio.
2) Le scénario
Une fois le message bien défini, on peut le découper sous forme de texte. En fiction, mes scénarios sont souvent beaucoup plus brefs et prennent davantage la forme d’un synopsis (court paragraphe qui résume l’histoire).
Pour des projets de documentaires ou de vulgarisation scientifique, il est primordial d’avoir un bon plan et un bon scénario. Quand le nombre de pages est limité, je dois bien choisir quelles sont les informations les plus pertinentes qui supportent le message à transmettre. Ça me permet aussi d’évaluer si le nombre de pages est adéquat pour la quantité d’information à véhiculée.
Exemple:
Page 1
- Vous l’ignorez peut-être, les poissons ont des personnalités;
- C’est ce qu’Emmanuelle a constaté, même si ce n’était pas au départ le sujet de son doctorat;
- Elle étudiait au départ l’importance des cachettes dans la vie de l’Achigan à petite bouche;
- Pourquoi les cachette sont importantes? Est-ce que les poissons stressés se calment plus vite quand ils peuvent se cacher?
- Elle a réalisé une expérience pour répondre à la question.
Page 2
- etc…
3) Les esquisses ou le scénarimage
C’est maintenant le moment de dessiner! Mais comme on est encore à la recherche du meilleur concept, le dessin est très brouillon. Il s’agit d’esquisser ses idées sur papier. En BD, il s’agit de découper le récit en plusieurs séquences qui s’imbriquent les unes avec les autres.
***C’est à cette étape qu’on peut discuter, débattre du meilleur concept, le remettre en question et faire des modifications majeures. Le dessin est très brouillon, justement car il risque de changer. Ça ne sert donc à rien de passer beaucoup de temps à peaufiner le trait.
4) Le crayonné
Une fois qu’on s’est entendus sur le concept et le récit, je procède au crayonné. Il s’agit d’un dessin beaucoup plus travaillé, mais qui demeure un peu brouillon.
À cette étape, il est encore temps de faire de petits ajustements: corriger des erreurs factuelles ou modifier légèrement les textes, tout en respectant l’espace alloué aux textes (on ne peut pas remplacer une phrase de 8 mots par une phrases de 15 mots sans modifier le dessin ou la composition de la page).
5) L’encrage
C’est maintenant le temps de tracer le trait définitif, que ce soit à l’encre ou à la mine. Normalement, à cette étape, il n’y a pas vraiment lieu d’y avoir de modifications, majeures ou mineures. Toutefois, c’est le moment de faire la révision linguistique.
6) Coloration
S’il y a lieu, la coloration est la dernière étape (que ce soit avec des teintes de gris ou des couleurs, numériquement ou avec de l’aquarelle, des feutres, etc.).
(Vous pouvez lire cette BD ici).
Voilà, vous en savez un peu plus sur mes étapes de travail! Évidemment, elles varient un peu selon les projets, selon si je travaille seul ou avec des collaborateurs, selon les formats et médiums choisis. Mais le plus important à retenir, pour les projets documentaires ou de vulgarisation est de bien définir le message, de bien réfléchir en amont du projet le plus possible, donc à l’étape de la scénarisation, des esquisses et du scénarimage. Il est toujours possible de revenir arrière, mais c’est un peu comme recommencer un nouveau projet.
En complément, je vous invite fortement à consulter le guide Comment travailleur avec un•e illustrateur•trice, conçu par Illustration Québec.
Au plaisir de discuter avec d’autres auteurs et autrices de leur méthode de travail. Ou de collaborer avec vous sur votre projet!
Y en aura pas de faciles
Fait que, on parle de plus en plus de déconfinement… Mais pourquoi est-ce que c’est si compliqué et incertain?
Finalement, après avoir publié ça, j’ai décidé de dessiner ceci. J’ai étéfrappé d’une inspiration soudaine en regardant François Legault parler à la télé:
Principales références
- «Epidemic Modeling 101: Or why your CoVID-19 exponential fits are wrong» de Bruno Gonçalves sur Medium;
- «Why It’s So Freaking Hard To Make A Good COVID-19 Model» , de Maggie Koerth, Laura Bronner et Jasmine Mithani sur Five Thirty Eight;
- «L’autre versant de la COVID-19», Benoît Masse sur Options politiques;
- «Comment déterminer qu’un patient est guéri», avec Chantal Srivastava aux Années lumière;
- «L’immunité collective peut-elle nous protéger?» Valérie Borde sur le Centre déclic;
- «Combien de temps va durer la pandémie de COVID-19?» Isabelle Delorme de Québec science, sur le Centre déclic;
- «Vers une seconde vague?» Jean-François Cliche du Le Soleil, sur le Centre déclic.
MàJ 15-04-2020
- Un nouvel article scientifique paru dans la revue Science: «Projecting the transmission dynamics of SARS-CoV-2 through the postpandemic period»
- Aussi, une présentation du modèle épidémiologique SIR (Susceptible, Infecté et Rétabli, les trois boîtes que je présente dans la BD) en vidéo par Serge-Étienne Parent:
MàJ 20-04-2020
Il y a de plus en plus de publications scientifiques qui semblent montrer que le R0 (le nombre moyen de personnes infectées par une personne atteinte de la COVID-19) n’est pas de 2,5 ou 3, mais plutôt de 5 à 6, ou plus. Mélissa Guillemette, journaliste scientifique pour Québec science, a publié un texte qui fait le tour de la question.